Wolff gardera-t-il ses pilotes sur le droit chemin ?

Windsor analyse l'accident entre Hamilton et Russell

Dans l'analyse publiée sur sa chaîne YouTube, Windsor affirme que l'incident entre les pilotes Mercedes rappelle celui entre Hamilton et Nico Rosberg à Barcelone en 2016. "Ce n'était pas la faute de George, ce qui, je suppose, est ma façon de dire que c'est la faute de Lewis. Je pense que c'était la faute de Lewis", a commencé l'analyste.

Hamilton s'est élancé sur les pneus tendres, Russell sur les médiums. "Comme nous l'avons vu dans la course sprint, il y avait un énorme avantage à partir de la ligne pour être sur les pneus tendres. Lewis savait qu'il n'allait probablement avoir un avantage d'adhérence que pendant quatre ou cinq tours, c'est pourquoi lors du tour de formation, il se disait, je vais juste me faire manger tout cru par ces gars-là", a-t-il expliqué.

Windsor pense donc qu'Hamilton souhaitait prendre un bon départ et tirer tout son avantage d'un bon départ avec les pneus tendres. De plus, il pense que Mercedes voulait diviser les stratégies pour prendre l'avantage en cas de voiture de sécurité. Dans ce cas, selon Windsor, Hamilton aurait peut-être même pu prendre la tête dans le premier relais, mais les choses se sont déroulées différemment.

Windsor : "Le choix de Russell a tout à voir avec ça"

"Cela revient directement au choix de George Russell comme autre pilote de la Mercedes, parce que dans cette situation, quand vous avez Lewis Hamilton, qui ne sera jamais rien d'autre que le septuple champion du monde, qui veut gagner un Grand Prix si la voiture est capable de lui permettre de le gagner", poursuit Windsor. "Si vous avez Lewis dans cette voiture, vous devez absolument avoir quelqu'un comme Valtteri Bottas ou Sergio Perez dans l'autre voiture, si vous voulez les avoir l'un à côté de l'autre sur la grille."

Hamilton a essayé de dépasser Russell par l'extérieur au premier virage, mais ce dernier ne s'est pas contenté de se ranger de peur de heurter son coéquipier. "Maintenant, vous auriez pu dire ça à un Valtteri, vous auriez pu dire ça à un Sergio Perez, vous auriez pu dire ça à un Carlos Sainz, probablement, s'il était dans une Mercedes et que Lewis était l'autre pilote", dit l'analyste.

"Mais tu ne peux pas le dire à un George Russell. George Russell est trop un coureur. C'est un gagnant qui a déjà fait ses preuves. Il n'y a absolument aucune chance que George Russell ait accepté cela, et c'est pourquoi ils ne lui ont probablement jamais rien dit, parce qu'après l'incident, après qu'ils se soient touchés, et au moment où George était de retour dans la course après son arrêt au stand, avec de nouveaux pneus sur la voiture, rattrapant du terrain, une course d'avance, le maximum qu'il aurait pu faire était de finir quatrième."

Aujourd'hui, les pilotes Mercedes se rattrapaient encore, mais dans une autre situation, Windsor affirme que ce ne serait certainement pas le cas. "Imaginez si Mercedes était en lice pour le championnat du monde dans n'importe quelle situation, n'importe quelle année, imaginez ce que cela donnerait entre Lewis et George Russell."

Windsor craint que Toto Wolff ait du mal à garder ses pilotes dans le droit chemin à l'avenir. "La direction n'a absolument aucun contrôle sur eux maintenant, et il n'y a rien qu'elle puisse faire à ce sujet parce qu'il n'y a aucun moyen de dire à George Russell, Lewis pourrait bien essayer de te dépasser à l'extérieur, laisse-le aller. Cela n'arrivera jamais. Ce n'est pas une conversation que George commencerait à écouter. Et c'est bien sûr ce que Mercedes n'a jamais envisagé, je suppose, lorsqu'elle a engagé George plutôt que de garder Valtteri Bottas."